Rendre service à qui ?
Le premier effet, c’est de justifier l’abondante production d’électricité (nucléaire) et de relancer les affaires par la vente, des compteurs bien sûr mais aussi des appareils « intelligents » et surtout des voitures électriques .
Il ne s’agit pas de « rendre service » aux clients mais à des industriels et surtout aux producteurs et distributeurs d’électricité contraints de jongler entre, d’un côté, le flux continu, impossible à arrêter de l’électricité nucléaire + le flux plus capricieux mais aussi plus modulable des renouvelables d’un côté, ET de l’autre, la consommation discontinue. D’où cette solution qui vise à adapter les HORAIRES de la consommation mais surtout pas à réduire la QUANTITÉ de KWh consommés ! Les hypothétiques économies futures liées à l’étalement dans le temps de la consommation ne sont qu’un prétexte mis en avant mais largement exagéré ( et démenti par l’expérience).
Prévenir la panne ?
Les consommateurs, une fois « équipés », sont liés : ils ne peuvent plus se passer de la drogue électrique. Ils redoutent plus que tout le « black-out » ( le conférencier confondait et disait « burn-out », preuve qu’il avait « somatisé » le danger). En fait, côté réseau de distribution, tout est techniquement en place pour ÉVITER le black-out MÊME en cas d’arrêt de TOUS les réacteurs du territoire français. Le black-out est donc un fantasme.
Pourtant, cette peur de la panne, c’est ce qui empêche les citoyens de pouvoir ne serait-ce qu’imaginer l’arrêt du nucléaire : « vous vous rendez compte, c’est devenu une nécessité vitale. » On a beau leur dire qu’en dehors des hôpitaux qui ont leur propre générateur, il y a peu de cas où l’électricité est « vitale », et jamais autant que l’eau, l’air et l’alimentation, pourtant allègrement négligées (= moins de profits à faire !).
Des solutions ?
Les Français ont été poussés à consommer de l’électricité parce que celle qui sortait des centrales ne pouvait pas être arrêtée.
Maintenant, pour s’organiser autrement, il faudrait une volonté commune. Éteindre les pub, isoler les logements et remplacer le chauffage électrique, partager des équipements. Les voitures électriques ne sont PAS un vrai besoin : mieux vaut réduire certains trajets, redécouvrir le vélo et utiliser de vrais transports en commun…
Nous sommes déjà sançoiseaturés d’ondes, d’autres cas d’hypersensibilité vont sans doute se déclarer et les partisans du Linky ne pourront pas faire autre chose que redoubler leurs larmes de crocodile : « c’est un vrai problème ( mais tant pis, on continue) ».
Ce n’est pas sur eux que nous pouvons COMPTER !
Françoise