Vendredi 3 février, Le Collectif Bassines Non Merci a organisé une conférence publique en présence d’Anne-Morwenn Pastier, docteure en Sciences de la Terre pour exposer un contre-argumentaire scientifique contre les méga-bassines. La salle de St Léger de la Martinière était comble !
Le rapport du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) souvent donné en référence par les pro-bassines pour justifier leurs projets, a d’autre part été critiqué en divers points par plusieurs scientifiques comme Florence Habbets ou Jonathan Schuite, et s’avère être une base scientifique moins fiable qu’elle n’en a l’air.
Anne-Morwenn Pastier, docteure en Sciences de la Terre et autrice d’une thèse en hydrologie, a travaillé à reprendre cette étude et à en démontrer les lacunes.
Lors de cette conférence publique, elle a exposé son travail de manière simple et accessible à tou.te.s.
Entre autres points, ce rapport du BRGM ne présente que de grandes tendances et utilise un maillage large, sans considérer les conséquences des bassines sur les cours d’eau et zones humides mineures. Il ne propose de plus aucun scénario prospectif qui prendrait en compte le dérèglement climatique, dont l’effet de sécheresses de plus en plus longues et fréquentes. D’autres zones d’ombre ont été détaillées lors de la conférence, montrant que cet outil « scientifique » a répondu à la nécessité de conforter en amont une trajectoire déjà prise.
En comprenant quelles sont les armes de l’adversaire et en désarmant ses bases « scientifiques », nous nous renforçons dans notre compréhension des enjeux pour mieux lutter pour la protection de l’Eau et pour la fin des méga-bassines.