Communiqué de presse de Lisa Belluco, députée :
Il était prévu que je siège l’ensemble du week-end à l’Assemblée nationale, samedi 15 et dimanche 16 novembre, de 9 h à minuit. Je comptais défendre dans l’hémicycle mes amendements pour protéger les sols de la bétonisation et pour défendre la qualité et la quantité de notre eau. Il n’en sera rien.
Jeudi soir, en plein marathon budgétaire, le gouvernement a décidé de faire fermer l’hémicycle dès le lendemain soir et d’annuler les séances prévues dans le week-end, reportant les débats à lundi matin.
Mon groupe parlementaire devait porter dans l’hémicycle des mesures de justice fiscale et environnementale, notamment une hausse de la taxation sur l’aérien, la suppression progressive des niches fiscales sur les carburants fossiles – qui coûtent 15 milliards d’euros chaque année – et l’accélération de l’économie circulaire pour lutter contre SheIn et Temu.
Nous ne pourrons pas le faire.
En restreignant volontairement notre temps de débat, déjà limité en raison d’un projet de budget transmis avec deux semaines de retard à notre assemblée, le gouvernement cherche à empêcher l’Assemblée nationale de se prononcer sur la partie recettes du budget de l’État.
Comment ne pas voir derrière cette manœuvre de confiscation du débat parlementaire l’hypocrisie d’un gouvernement qui se targuait, il y a un mois encore, de« respecter le parlementarisme » ? L’argument de la « fatigue » ne trompe personne : nous, député·es de l’opposition, demandions à travailler tout le week-end. Ce sont les ministres et le camp présidentiel qui freinent aujourd’hui pour éviter un vote dont ils redoutent l’issue.
Je resterai pleinement mobilisée pour que ce budget soit débattu, amendé et voté et que notre Parlement ne soit pas dépossédé de sa mission première : donner un budget à la Nation.
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Le vendredi 14 novembre 2025