L’affaire des 310 Becquerel/litre (Bq/l) trouvés à Saumur il y a deux ans a déclenché une série de recherches et de réflexions à propos de la pollution de l’eau par le tritium que nos centrales provoquent. En plus des problèmes non encore résolus du cumul des rejets et de la zone de mauvais mélange, celui des limitations de l’activité volumique en tritium prend une place importante.
On se perd dans les limites existantes : 80, 100, 140, 280 Bq/l .. ? Laquelle est réellement en vigueur ? Celle décidée par la directive européenne, ou celles accordées par les ARPE (Autorisation de Rejets et de Prélèvements d’Eau) ? Le décret français n’arrange pas les choses par son laxisme vis à vis de l’industrie nucléaire.
Le lobby nucléaire français refuse de considérer la norme européenne de 100 Bq/l comme une limite, par contre il propose comme limite des valeurs moyennes (horaires ou journalières) qui, par la définition même d’une moyenne, ne sont pas des limites ! La confusion impose sa loi.
Harmoniser ces textes entre eux pour imposer une limite unique et claire permettrait de mieux protéger les populations qui consomment l’eau polluée au tritium.
Le rapport ci-dessous tente d’expliquer tout ça.
La pollution de notre environnement par le tritium ne cessera que le jour où tous les réacteurs nucléaires, civils et militaires, seront arrêtés.
Jacques Terracher
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