Un poème politique (LE politique, pas LA politique) du poitevin Abel Tocallu
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Que faire ?
Quand notre seule liberté n’est que,
De peindre le monde par sa fenêtre,
Le coût de notre progrès devient,
Trop cher pour notre condition humaine.
Nos actes doivent donner naissance aux rêves,
Les voyages radicaliser nos imaginaires.
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Il ne faut plus se laisser enfumer, altérer.
Abandonner ces errements dangereux.
Sortir de notre servitude volontaire,
Entraver cette conclusion de planète sans vie,
Résister à ce Léviathan mécanisé,
Et à cette civilisation des zones Seveso.
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Briques par briques, parvenir à saboter le système,
Venir entraver ce despotisme consumériste,
Et détruire cette dictature techno-scientiste.
L’abattre tel des guérilleros barricadés,
Se voir pousser comme les graines sous la neige,
Et se relier à la Terre fait de sève et d’eau.
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Quoi viser ?
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L’aisance pour tous sera notre révolution sociale,
Pour une physiologie sociétale libre et égalitaire.
Expropriation et communs en ligne de « mir »,
Pour fédérer les êtres et entrelacer les faire.
Le refus de parvenir et la dignité du présent,
Frères et sœurs du cerf élaphe et du loup blanc.
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Aux pèlerins de l’espoir,
A mon frère paysan, ne soyons plus reclus,
Défendons ce qui nous reste,
Et reconquerrons ce que nous avons perdu.
Au luxe communal,
Et aux splendeurs des jours à venir, étincelant.
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Quand la foule aujourd’hui muette,
Comme l’Océan grondera,
Qu’à mourir elle sera prête,
La Commune se lèvera.
…
Et pourpre fleurira la terre, libre sous le ciel flamboyant.
Louise Michel Chanson des prisons, mai 71.