Marwan Barghouti, citoyen d’honneur de la ville de Poitiers
« Marwan Barghouti est un symbole : celui d’un peuple entier qu’on enferme, mais aussi celui de la lutte contre la colonisation.
Député du Fatah, actif durant les intifadas, il est activement recherché par Israël et échappe de peu à un assassinat. Capturé le 15 avril 2002 en territoire palestinien par les services secrets israéliens, il est condamné par un tribunal militaire israélien. Il sort de ce procès truqué et politique avec 5 peines de prison à vie plus 40 ans. Et ceci après avoir subit des interrogatoires où Marwan a été victime de pressions physiques et psychologiques comme la privation de sommeil, le supplice du shabeh et de nombreuses menaces de mort à l’encontre de membres de sa famille.
Il est depuis emprisonné en Israël en violation du droit international.
Malgré son emprisonnement, Marwan Barghouti est réélu au Conseil législatif palestinien en 2006. 5 autres députés élus en même temps que lui sont également emprisonnés aujourd’hui. Marwan Barghouti est le plus ancien condamné parmi eux. Comme le fut Nelson Mandela pour les résistants d’Afrique du Sud, il est leur symbole comme il est le symbole des 4700 résistants, prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël dont 160 enfants. Parmi ces prisonniers, 430 sont en détention administrative c’est-à-dire sans inculpation ni procès, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment, ce qui bafoue l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). De plus, leurs conditions de détention violent toutes les conventions internationales de droit de l’humain. Depuis 1967, plus de 850 000 palestinien.ne.s sont passé.e.s par les prisons israéliennes, c’est donc 20% de la population palestinienne !
Leurs crimes ? Résister à l’occupation, au vol et au saccage de leurs terres, aux humiliations et aux brimades, qui sont autant d’actes condamnés par le droit international.
Alors que la majorité de la « communauté internationale » reste inactive devant ces crimes que constituent l’appropriation des terres d’autrui, le déplacement de population, les punitions collectives, nous citoyens, élus, nous nous devons de réagir et faire valoir le fait que sans justice il ne peut y avoir de paix. Et pour cela, l’action symbolique est primordiale pour contribuer à faire avancer la lutte palestinienne. La libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonnier.ère.s politiques palestinien.ne.s est une des nombreuses étapes pour une paix juste et durable en Palestine. Sa libération serait un marqueur fort pour les Palestiniens et un pas de plus vers la paix. Marwan Barghouti et la figure qu’il représente sont créateurs d’union militante des différents courants politiques autour d’une démarche pacifique et de la reconnaissance de l’état palestinien sur les frontières de 1967. De plus, sa mise en citoyenneté d’honneur viendrait appuyer le vote de l’assemblée nationale française de 2014 sur la reconnaissance de l’Etat palestinien. A l’heure actuelle, 139 pays ont déjà reconnu l’existence de l’état Palestinien, il est temps maintenant que nos actions puissent-avoir de réelles conséquences sur la vie des palestiniens et des palestiennes.
C’est pourquoi, à l’instar d’autres villes en France (comme Aubervilliers en 2014 et Stains en 2009) et dans le monde, nous revendiquons la citoyenneté d’honneur de la ville de Poitiers à Marwan Barghouti, comme figure symbolique de tous les prisonnier.ère.s politiques palestinien.ne.s en lutte pour la libération de leur patrie.
Listes des autres villes ayant pris Marwan Barghouti comme citoyen d’honneur : Allonnes -Villerupt -Montreuil -Ivry-sur-Seine-Valenton-Gennevilliers-La Courneuve -Pierrefitte »
Pour signer la pétition, cliquez ici
La pétition demande « la reconnaissance de l’état palestinien sur les frontières de 1967 ».
La question des frontières est du ressort exclusif des Palestiniens. C’est pourquoi le Comité poitevin Palestine, bien qu’il se soit associé à la demande auprès de la Mairie de faire Marwan Barghouti citoyen d’honneur de la ville de Poitiers comme représentant de tous les prisonniers politiques palestiniens, ne peut signer et relayer cette pétition.