Sur les réseaux sociaux et sans organisation appelante, un rassemblement était appelé ce jeudi 12 octobre sur la place d’Armes de Poitiers à 18h00 « pour la Palestine ». La préfecture, dans la continuité des consignes de Darmanin, avait interdit ce rassemblement.
À l’heure dite, les quelques personnes présentes ont essayé de discuter de bonne foi avec la police sur le pourquoi de cette interdiction et le « deux-poids, deux mesures ». D’une part il y a eu une manifestation contre l’horreur des crimes de guerre du Hamas et de l’autre une interdiction d’une quelconque solidarité avec la population palestinienne bombardée et étouffée ? Les mort-es civil-es d’un côté de la frontière sont-ielles plus dignes de notre solidarité ou moins horribles que de l’autre ?
Et puis quel respect du droit d’expression en France quand les quelques pancartes dénonçant la colonisation israélienne et le manquement aux résolutions de l’ONU n’ont pu être sorties ?
Nous vivons une bien sale époque, hystérisée par la macronie et les medias nationaux, pour nous distraire de leur gestion au profit des seul-es plus riches, pour le plus grand bénéfice de l’extrême droite (« Plutôt Hitler que le Front Populaire ! »). Chacun-e est sommé-e de choisir son camp de façon binaire. On en est revenu à l’époque idiote du « si tu critiques les USA c’est que tu es en faveur de la dictature soviétique ».
En bas, des civil-es meurent de part et d’autre des frontières et les solutions politiques, celle qui permettent de résoudre les conflits, sont empêchées d’être débattues..
Quelques personnes ont ensuite été encerclées par la police et leur identité relevée.
P.C.