A l’issue de la dissolution de l’assemblée nationale et des élections législatives qui ont suivi, le groupe du Nouveau Front Populaire est arrivé en tête et la droite, toutes tendances confondues, du macronisme finissant à la vieille droite rétrograde et autoritaire a été battue.
L’extrême droite qui semblait aux portes du pouvoir est arrivée en 3ème position quant au nombre de ses députés mais s’est positionnée en situation d’arbitre.
Le petit roi de France a cassé son jouet, s’est ridiculisé et s’est déshonoré ; le jeune fou du roi désigné en début d’année est devenu 1er ministre démissionnaire…
Suite à cette mascarade, Macron a refusé de nommer Lucie Castets 1ère ministre proposée par le groupe du Nouveau Front Populaire arrivé en tête des élections. Il a consulté, hésité, tergiversé pendant près de 2 mois pour nommer M. Barnier, politicien démodé de la vieille droite conservatrice la plus rétrograde au poste de 1er ministre avec la complicité avérée de l’extrême droite. La France a échappé à la nomination du sinistre Cazeneuve, ancien ministre de l’intérieur de Hollande, responsable de l’assassinat ,par les gendarmes mobiles, du militant écologiste Rémy Fraysse à Sivens en 2013.
Une majorité de citoyens est consternée par un déni de démocratie aussi grotesque de la part du président de la république !
La dissolution de l’Assemblée Nationale et les élections législatives qui ont suivi, ont abouti de fait à la nomination d’un 1er ministre choisi dans un parti résiduel (LR), qui a été battu aux élections et qui ne regroupe que 46 députés, pour former un nouveau gouvernement de droite qui sera composé de la droite macroniste et de la « droite républicaine » la plus conservatrice.
Tout ça pour ça ; pour maintenir un régime de droite comparable à celui de la macronie et cela, rappelons le sans cesse, avec la bénédiction bienveillante du Rassemblement national.
De qui se moque-t-on ? Rien ne va changer puisque nous allons encore subir un gouvernement de droite issu d’un conglomérat improbable de petits partis largement minoritaires, tous plus réactionnaires les uns que les autres.
Les perdants ont gagné et ont volé le pouvoir à une majorité d’électeurs de gauche, l’extrême droite allant gouverner par procuration !
Désormais Barnier et Macron vont constituer un gouvernement de droite avec l’assentiment de l’extrême droite qui sera composé de ministres sortants macronistes et complété par des ministres provenant des partis résiduels LR ou Droite républicaine et autres groupuscules de droite plus ou moins modérés.
Résultat de l’opération ratée de la dissolution : la démocratie est honteusement bafouée et la France continuera comme toujours à être gouvernée à droite, par une droite composite, minoritaire et incapable, qui poursuivra sa politique en faveur de la bourgeoisie et des classes aisées au détriment des classes populaires qui triment et qui trinquent, sans ne jamais rien faire pour la justice sociale et les réformes fiscales indispensables.
Pendant tout ce temps, le taux de pauvreté continue d’augmenter et les actionnaires n’en peuvent plus de se gaver ; l’électorat se droitise et s’extrême-droitise notamment sous l’influence de la pseudo chaîne d’infos fascisante « WC News » sans que le bon peuple de France ne s’en inquiète…
Dans les mois et les années proches, l’extrême droite et ses soutiens vont se renforcer sous l’œil bienveillant du petit roi de France et des droites plus ou moins autoritaires, pour aboutir avant la fin du mandat à un régime néo-fasciste de la pire espèce.
On a de la peine à imaginer que tout cela se passe au pays des lumières, nation des droits de l’homme.
Le sinistre Barnier s’affaire à composer son gouvernement d’une trentaine ou d’une quarantaine de ministres baltringues, tous de droite, qui ne tiendront pas longtemps dans la tempête ; attendons d’en connaître leurs noms, cela devrait être drôle… ou plutôt affligeant !!!
Suite au prochain numéro…
Pour paraphraser ce que disait Warren Buffett, milliardaire américain, « la lutte des classes existe toujours et c’est la droite qui est en train de la gagner… »
Jean-Pierre BUJEAU