Pour l’abandon des réformes Blanquer et pour une école de la réussite pour tou.te.s

Les réformes ParcourSup et les réformes du lycée et du lycée professionnel mettent à mal le service public d’éducation. Elles affaiblissent la formation de nos élèves et transforment notre système éducatif en l’appauvrissant :

  • L’égalité républicaine est atteinte par la disparité de l’offre de formation, l’autonomie encore accrue des établissements, et poids de l’évaluation locale dans l’examen final. La concurrence est renforcée entre les territoires, entre établissements, entre disciplines, entre collègues…
  • La réforme des bac professionnels, rejetée par le CSE, après le passage de 4 ans à 3 ans de formation pour l’obtention d’un bac professionnel, diminue encore le temps de formation à quasiment 2 ans, et se traduit par une baisse des savoirs et des savoir-faire. La réunion du nombre de filières à une douzaine de « familles de métiers » entraîne une déprofessionnalisation des diplômes et l’enseignement général en est réduit à la portion congrue.
  • Le système nécessite que les élèves déterminent à 15 ans leur souhaits futurs d’orientation post-bac, et de plus ils vont devoir faire des choix à l’aveugle sans savoir ce que les filières du supérieur vont exiger.
  • Le contrôle continu, premier pas vers l’abandon du diplôme national anonyme garantissant l’égalité, renforce les inégalités, et ce « bac permanent » générera un stress supplémentaire, dont on sait qu’il est néfaste à la réussite… sans parler de la désorganisation et du travail supplémentaire engendré pour les enseignants, la direction, les personnels administratifs et les personnels d’éducation.
  • Les nouveaux enseignements (SNT en Seconde, NSI en spécialité) et les nouveaux programmes engendrent un surcroît de travail considérable. La nouvelle réforme du bac technologique STI2D vient solliciter de nouveau les personnels en leur demandant de nouvelles remises en cause, alors que cet enseignement arrivait juste à maturité après des années d’efforts des personnels concernés.
  • Ces nouveaux programmes, par le nombre et le niveau des notions à aborder, vont occasionner de la souffrance au travail et l’écart s’agrandit entre la prescription et le niveau réel des élèves.

Nous n’en pouvons plus de ce dialogue de sourds, de ces réformes faites à la va-vite sans concertation sérieuse. Nous demandons l’abandon de la réforme du lycée général et technologique et du lycée professionnel et une vraie concertation, la fin de Parcours sup, dispositif sélectif et inégalitaire qui a laissé des milliers de bacheliers aux portes des universités, et plus de moyens pour un enseignement de qualité dans les lycées et les universités.

Rédaction

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