Détails de l'événement

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Le 29 septembre, nous étions appelé.e.s à nous mobiliser pour les salaires et l’emploi. A l’université de Poitiers, une Assemblée Générale intersyndicale (CGT – FSU – Sud Education) a réuni des représentant.e.s de différentes composantes (SFA, SHA, INSPE, Droit, IUT) pour échanger sur les conditions de la rentrée.

Les difficultés soulevées à cette occasion relèvent d’une cause commune : l’abandon de l’Etat, mettant en péril le service public d’enseignement et de recherche.

Emploi BIATSS. Abandon de l’Etat qui ne revalorise pas les salaires et rend ainsi les carrières si peu attractives. Plusieurs composantes (SFA, IUT…) ont ainsi fait mention de situations très tendues suite aux départs nombreux de personnels administratifs et techniques et à la difficulté à recruter.

Nouvelle offre de formation. Abandon de l’Etat qui impose aux universités des économies à tous les niveaux, y compris sur l’offre de formation. Ces économies ont en particulier pris en cette rentrée le nom de PPD (pratiques pédagogiques diversifiées) : derrière la volonté initiale, louable, de valoriser la diversité des pratiques pédagogiques et de reconnaître l’investissement des collègues, se cache à peine une politique d’économie, notamment par le biais des pratiques en autonomie. Déjà très présentes dans certaines composantes, comme les IUT, via les cadrages nationaux, elles sont désormais imposées dans toutes les formations, en particulier sous la forme d’heures de plateforme. Le résultat ? Moins d’heures en présentiel pour les étudiants et aussi moins d’heures payées pour les enseignant.e.s (des témoignages précis faisaient état d’une évolution très nette suite au retour de la fiche de service prévisionnelle : travailler plus pour gagner moins!). C’est aussi la liberté pédagogique qui est mise à mal par ces cadrages.

Budget des universités. Abandon de l’Etat, enfin, qui apparaît de manière particulièrement brutale en cette rentrée sous le signe de la crise énergétique. Les chiffres ont été indiqués par la présidence : 4 millions d’euros en plus pour la seule facture d’électricité, qui ne seront pas compensés par l’Etat. De plus, il n’est pas prévu de rectificatif budgétaire pour financer l’augmentation de 3,5 % du point d’indice de la Fonction publique pour la période allant de juillet à décembre 2022 (soit 185 M€). Charge aux établissements, déjà exsangues, de trouver des financements. Pour l’instant, les président.e.s d’Université semblent prêts pour le concours Lépine de la meilleure façon de se couper le pied sans qu’on entende un début de dénonciation de ce désengagement qui met en péril le service public de l’ESR.

Face à cette situation particulièrement critique, ne nous résignons pas ! Nous appelons les personnels de l’université à se réunir dans les laboratoires, les départements, les composantes afin de débattre des conditions de cette rentrée universitaire et des actions à mettre en œuvre pour faire entendre notre voix.

D’ores et déjà, l’intersyndicale appelle à se réunir le jeudi 20 octobre à 17h30 devant la préfecture, chacun muni d’une bûchette, cagette, contribution modeste mais déterminée à la baisse des dépenses énergétiques !

 

La motion du conseil d’administration de la fac

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