Pronocé par Julien Héno, de la CGT86

« Le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, intervient cette année dans un contexte de plus en plus marqué par des guerres avec leur cortège de mort et de misère, notamment en Ukraine et en Palestine. En manifestant le 1er mai, comme le font les travailleuses et les travailleurs du monde entier, nous exigeons une paix juste et durable partout où la guerre fait rage.

En France, Emmanuel Macron et son gouvernement accentuent les politiques d’austérité. Alors que les entreprises bénéficient de milliards d’euros d’aides publiques sans contreparties, que leurs actionnaires se servent chaque année des dividendes records, le pouvoir exécutif multiplie les milliards « d’économies budgétaires ».

Outre la poursuite de la casse de nos systèmes de sécurité et de protection sociales, le pouvoir en place attaque l’ensemble du monde du travail qu’il s’agisse des personnes privées d’emploi ou des salarié·es.

L’inflation a été amplifiée par la spéculation sur les produits énergétiques et les denrées alimentaires : la plupart des entreprises en ont profité pour augmenter leurs prix sans augmenter les salaires. Résultat, le niveau de vie se dégrade et il est de plus en plus difficile de boucler les fins de mois.

Le Gouvernement répond à cette situation en permettant aux employeurs d’accroître l’exploitation des salariés :

• nouvelle réduction des droits à l’assurance chômage,

• projet de baisse des droits collectifs à l’automne,

• coupes budgétaires massives dans les services publics,

• passage en force sur les accords de libre-échange, etc.

L’environnement est lui aussi sacrifié puisque les normes de protection de la santé et de la nature sont attaquées comme les normes sociales.

Pendant que la majorité de la population voit sa situation se dégrader, les plus puissants en profitent comme jamais.

Les entreprises du CAC40 ont versé 97,1 milliards d’euros à leurs actionnaires cette année ! C’est l’équivalent de plus d’un mois de salaire pour les 27 millions de salariés français ! En 20 ans, les dividendes ont été multipliés par 4,5 ! 

C’est là que l’on retrouve la dégradation de nos conditions de vie, de notre système de santé, de l’école publique, du financement de nos retraites… Il faut que ça s’arrête !

Et la meilleure manière s’est de s’organiser collectivement, via les syndicats, sur tous les lieux de travail.

Le 1er mai, journée historique de défense des droits sociaux et des droits syndicaux, exigeons le respect de notre droit à nous syndiquer, à être représentés dans l’entreprise, à faire grève, à manifester librement pour conquérir de nouveaux droits nécessaires à nos vies quotidiennes.

Nos organisations syndicales affirment ce 1er Mai 2024 leur volonté commune de faire barrage aux idées d’extrême droite, de condamner leurs idées racistes et xénophobes. Parce que les politiques d’austérité engendrent la détresse sociale à partir de laquelle l’extrême droite se renforce, il est indispensable de gagner un changement de politique économique et sociale. L’extrême droite n’a jamais été et ne sera jamais le chemin du progrès économique et social. Nous continuerons ainsi à lutter pour que le vivre-ensemble et l’égalité restent les valeurs qui animent et conduisent notre société.

Le 1er mai : salaire, justice, syndicat et Paix ! »

Rédaction

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mer Mai 1 , 2024
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