En ce premier samedi de Printemps 2019, j’étais avec les Gilets Jaunes au carrefour sud de Poitiers. Le déséquilibre des forces en présence pose cette question brûlante d’actualité : Quel est le statut de la France ?

La réponse se lit dans les faits : la France est un pays trompeusement colonisé, honteusement soumis et impitoyablement exploité.

Ce n’est pas nouveau : juste après l’embellie de la Résistance, les politiciens portés au pouvoir ont tous suivi la même règle : détricoter les biens communs afin de privatiser les profits (=enrichir les riches) et faire peser les pertes sur tous, c’est à dire surtout sur les pauvres.

Même le secteur nationalisé a été détourné en ce sens : le choix du nucléaire a été fait pour remplir le carnet de commande des fabricants d’acier au mépris de la santé de tous. Nous le peuple, nous sommes chargés d’éponger en silence les contaminations « ordinaires », les accidents, la gestion du démantèlement, des déchets millénaires…

Mais ce qui était plus ou moins dissimulé jusque là, apparaît comme la règle avec un Macron « décomplexé » :  on privatise tout ce qui est rentable ! Par ex, près de chez nous,  les barrages du Sud Vienne.

Contre cette main mise éhontée sur les biens communs, le seul barrage c’est nous, les gilets jaunes, grains de sable capables d’arrêter la machine parce que nous sommes en dehors de ce système qui ne tolère que la soumission et la compromission.

J’étais au carrefour sud malgré mes 80 ans, portée par toute une vie passée à défendre les biens communs mais comme je n’ai pas vocation au coup d’éclat, je préfère transmettre : aidez-moi à relayer cet appel :

Cessons de nous soumettre à un système inique !

  • Exigeons la suppression de la TVA sur les produits de nécessité sains
  • Faisons la grève de la production et de la consommation de biens de mauvaise qualité,
  • Grève de la soumission à la « publicité »,
  • Grève de la délégation de pouvoir…

Reprenons collectivement entre voisins et amis le contrôle de nos vies ! Pour l’avenir, d’avance merci !

Françoise Chanial, amie de la Terre

Rédaction

Une réflexion au sujet de “« Malgré mes 80 ans, avec les Gilets jaunes »

  1. De l’instant conscient à celui qui s’évade pour l’éternité, l’humaniste n’a pas de tranche d’âge; au moins ici, sommes nous à égalité.
    Merci Françoise, pour ton précieux message.

    Jacques TOURET

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