Sainte-Soline: la suite…
Pendant le week-end de manifestation à Sainte Soline, une personne a été grièvement blessée par un tir de LBD40 à la tête. Il a passé plusieurs scanners à Poitiers, il souffre d’un hématome intracrânien et d’une orbite fracturée.
Ce matin, alors qu’il venait de passer son dernier scanner avant sa sortie, deux policiers en civil viennent dans sa chambre d’hôpital, procéder à son arrestation. Son dossier médical juge pourtant que son état n’est pas compatible avec une garde-à-vue !
Un rassemblement s’est donc organisé ce midi devant la police centre-ville de Poitiers.
La NR, Centre Presse, RCF et France 3 arrivent.
Au bout de peu de temps l’adjoint à la sécurité vient nous voir pour nous informer que notre collègue militant n’est pas ici. Nous attendons d’avoir plus d’informations et nous finissons par appendre que celui que celui que nous cherchons est à la gendarmerie de Poitiers 1 rue du Petit Polygone. Nous nous y rendons !
Devant l’entrée nous chantons « No bassaran ! » et « Libérez notre camarade ! » .
Avec soulagement nous voyons arriver l’avocate de Paris qui a défendu les autres interpellés. Elle rentre dans la gendarmerie. Plus d’une heure après les militants attendent toujours d’avoir des nouvelles…
Emilie Y.
Complément d’infos (Extraits du communiqué de BNM) : (…) « Aujourd’hui, vendredi 4 novembre, alors qu’il passait son dernier scanner avant sa sortie, les équipes médicales ont contacté les forces de l’ordre afin de procéder à son arrestation dans sa chambre d’hôpital. En effet, deux policiers en civil sont parvenus jusqu’à sa chambre afin de le placer en garde-à-vue. Un médecin ayant eu accès à son dossier médical juge que son état n’est pas compatible avec la garde-à-vue : son hématome et son orbite cassée nécessitent une surveillance particulière et un long repos.
Nous sommes atterrés du traitement qu’il subit : pompiers bloqués par la gendarmerie lors de la manifestation à Sainte-Soline, blessé.es interpellé.es malgré leurs blessures, dispositif empêchant tout déplacement dans la zone et d’ainsi prendre en charge les blessé.es, scanner menotté sous surveillance policière, violation du secret médical, non communication à lui-même sur ses blessures de la part de l’équipe médicale de Poitiers, appel de l’équipe médicale aux forces de l’ordre pour procéder à son arrestation dans sa chambre d’hôpital par deux policiers en civil. » (…)