Lors de la présentation des orientations budgétaires ce lundi en séance plénière, l’exécutif a décidé d’ouvrir le débat sur l’ouverture à la concurrence de la gestion de nos TER. Cela avant même que des discussions soient ouvertes au sein de la majorité.
Les élu·e·s communistes ont demandé le retrait du passage relatif à cette ouverture à la concurrence, par ailleurs absent de la première version telle que présentée d’abord au CESER. En toute cohérence pour permettre la poursuite des débats – non seulement en interne mais également et surtout avec les acteurs concernés comme les cheminots et les usagers – nous avions également demandé le retrait de la délibération relative à la reprise de propriété par la Région du matériel roulant ferroviaire.
Seule la mention « L’ensemble de ces lots sera attribué avant fin 2027 » a pu être retirée du texte. Si nous nous réjouissons du retrait d’une affirmation aussi engageante dans les orientations budgétaires, notre groupe continuera à mener la bataille afin que notre Région signe une nouvelle convention TER avec la SNCF sans ouverture à la concurrence pour la durée maximale de 10 ans. Les Régions Bretagne et Centre-Val-de-Loire l’ont fait, tout comme l’Occitanie s’apprête à le faire. Il ne revient qu’à la Nouvelle-Aquitaine de donner elle-même un tel signe politique conforme à son orientation à gauche.
Face aux désastres provoqués par l’ouverture à la concurrence dans des secteurs comme celui de l’énergie, les élu·e·s communistes en appellent à la responsabilité du président Alain Rousset pour engager une discussion réellement ouverte sur un projet aussi anachronique. L’illisibilité d’une offre de transport fragmentée ainsi qu’une inévitable hausse des prix seraient des conséquences inévitables de TER ouverts à la concurrence. Le désenclavement de nos territoires et la décarbonation de nos mobilités ne peuvent se garantir qu’à travers le service public.
Bordeaux, le 17 octobre 2022