Avec la participation de Tran To Nga
À l’Espace Mendès France à Poitiers
Table ronde avec Tran To Nga, victime de l’agent orange, engagée dans un combat juridique contre les entreprises agrochimiques ayant produit cet herbicide ultra-toxique ; Julien Lagoutte, maître de conférences, université de Bordeaux, membre de l’Institut de sciences criminelles et de la justice, spécialisé en droit pénal de l’environnement ; et Amélie Robert, maître de conférences en géographie, université de Picardie Jules Verne.
Le terme écocide est popularisé au début des années 1970, suite à la guerre du Vietnam. Il désigne une atteinte grave et durable portée à un écosystème, à l’image de celle provoquée par l’agent orange, un défoliant employé par l’armée américaine en Asie du Sud-Est entre 1961 et 1971. À la destruction des forêts et des cultures s’est ajoutée une contamination persistante des sols, avec de graves conséquences sur la santé des populations.
Victime de l’herbicide, la journaliste franco-vietnamienne Tran To Nga mène, depuis 2014, un combat pour la reconnaissance des effets de l’agent orange et la condamnation des industriels l’ayant produit. En 2024, la cour d’appel de Paris a jugé irrecevable sa demande visant à reconnaître la responsabilité de 14 géants de l’agrochimie. Avec le collectif Vietnam Dioxine, elle continue néanmoins la lutte juridique.
Son combat invite à interroger la reconnaissance des écocides dans les droits français, européen et international et les sanctions associées. Quels leviers juridiques peuvent être mobilisés pour lutter contre des atteintes au vivant ? Si la loi Climat et Résilience fait aujourd’hui de l’écocide un délit en France, pourrait-il devenir demain un crime ? Quelles pourraient être les implications de procès comme celui porté par Tran To Nga pour la protection de l’environnement ?
En partenariat avec le Comité 86 de l’Association d’amitié franco-vietnamienne.