À la Médiathèque François-Mitterrand à Poitiers
Le livre de photographie. À l’occasion de la parution du livre Groenland le voyage inattendu aux éditions Le temps qu’il fait et Atlantique, échange autour de l’édition de photographies, passage du tirage au livre. Avec Georges Monti, éditions Le temps qu’il fait, Marc Deneyer, photographe, Stéphane Bikialo et Anne-Cécile Guilbard, enseignants – chercheurs à l’université de Poitiers (laboratoire Forellis).
Un événement organisé par Anne-Cécile Guilbard (maître de conférences, Forellis, Université de Poitiers), avec le soutien de la Mairie de Poitiers et du CPER Insect (Région Nouvelle-Aquitaine).
• GROENLAND LE VOYAGE INATTENDU
Pas loin de trente années se sont écoulées depuis cette folle entreprise de souhaiter photographier les icebergs d’Ilulissat. Climat, paysage, tourisme, contours de certains rivages, activités hivernales… tout y a changé. Tout sauf mon peu d’aptitude à supporter les voyages en mer, resté lui, intact. Je me suis plu cette fois à refaire le voyage au fil des planches contact, ces curieuses pages noires où s’inscrivent en petit format, l’ensemble des images réalisées à l’époque. Secrets de photographe… Les années passées ont modifié mes choix, ravivé mes souvenirs et c’est de ce voyage inattendu, de cette traversée nouvelle que je souhaitais vous entretenir par images interposées.
• AU JARDIN
Cette série de photographies trouve son sens si l’on veut bien ne pas y chercher des portraits de fleurs ou l’expression d’un inventaire botanique quelconque mais bien le jeu d’échantillons colorés dont la mise en œuvre multiplie à l’infini les matières, les textures, l’harmonie des nuances… L’utilisation d’une très faible profondeur de champ associant flou et net perturbe également nos perceptions visuelles en ramenant sur un seul plan l’ensemble des éléments, des matières et des coloris. Un travail de la couleur structuré par les formes végétales et l’abstraction, comme un rapprochement annoncé avec la vision du peintre. Ici pas de paysage grandiose, pas de masses imposantes, ni de lumière aveuglante. Seulement la simplicité des fleurs du jardin. Leur observation nous montre d’ailleurs que cette simplicité n’est que celle que nous leur prêtons mais ne correspond en rien à la richesse de leur couleur, aux audaces de leur forme et à l’extraordinaire sagesse qui préside à leur fonctionnement (alimentation, reproduction, systèmes de protection ou de survie, géométrie, etc…). Sans compter les sources d’inspiration qu’elles nous dispensent sans compter.
Marc Deneyer.