Samedi, on manifestait à Poitiers pour la défense des retraites et on « cogitait » aussi à l’Ecole d’Ingénieur de Poitiers sur le campus. Cogitation citoyenne avec cette deuxième initiative pour réfléchir ensemble à la protection de l’eau, à un autre usage et un autre partage. On le sait, les bouleversements climatiques en cours nous obligent à réorienter les politiques publiques concernant l’eau : ce n’est plus urgent, c’est vital !
En introduction, Laurent Lucaud est revenu sur le « petit cycle de l’eau » , celui de la consommation, de la potabilité et de l’action publique menée (au travers de Grand Poitiers) dans la préservation de la ressource. Il a été question de la protection de la ressource : points de captage, « chasse aux fuites » dans les réseaux ou « dépollution » de l’eau face aux pesticides et autres intrants (nitrates,…)
Il est difficile de résumer en quelques phrases le contenu d’un après-midi de contributions menées par les intervenants et suivies par plus de 90 personnes. Les photos ci-dessous vous en proposent une sélection avec l’intervention notable de Vincent Bretagnolle, écologue et directeur de recherche au CNRS qui mène depuis de nombreuses années une recherche-action dans les Deux-Sèvres à Chizé.
Quel est l’impact de l’utilisation des pesticides sur la biodiversité ? Comment en réduire l’usage au bénéfice (financier aussi !) des agriculteurs ? Quelles nouvelles pratiques (agriculture bio en particulier) permettent de réduire drastiquement l’usage de la chimie ? Comment les agriculteurs s’approprient-ils (ou pas) les études menées avec leurs conclusions ?
Tel était le propos de Vincent Bretagnolle, fort d’une expérimentation de longue durée sur un territoire cible « Plaine et Val de Sèvre » . Ses conclusions sont limpides bien plus que les propos lénifiants du Préfet de la Vienne…
Quelques diapos ci-dessous :
Le diaporama de Vienne Nature avec la présentation de Jean-Claude Hallouin est revenu sur les différentes usages de l’eau, la place de l’irrigation et des dérogations…
Il revenait à Nicolas Fortin de la Confédération Paysanne de la Vienne de remettre sur la table les enjeux d’un nouveau projet agricole qui remette à plat toutes les questions soulevées :
- Quelles sont les priorités d’usage ? De quoi a t-on réellement besoin ?
- La question des volumes prélevés et de leurs usages
- Quel projet agricole est porté par cette agriculture qui irrigue ?
Les trois ateliers qui ont suivi ont aussi permis de préciser les sujets proposés qui bien évidemment s’articulent les uns aux autres. Avec des propositions (les dernières diapos) qui montrent bien que la concertation ne vaut que si elle participe d’une volonté politique de mettre tous les sujets sur la table avec les changements concrets qui vont avec.
D. Leblanc