Le chantier est suspendu et demande de moratoire
Les Soulèvements de la Terre et BNM communiquent : « Nous avons pu constater ce matin (mercredi 2 novembre) que le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline était pour l’heure suspendu. C’est une nouvelle victoire d’étape pour le mouvement de résistance contre les méga-bassines, après la mobilisation des 29 et 30 octobre, d’une ampleur et d’une détermination inédite.
Au vu de l’urgence climatique et de l’état critique de dégradation des sols et cours d’eau, un moratoire sur les projets de méga-bassines doit maintenant être annoncé par le gouvernement, c’est à dire un arrêt définitif du chantier de Sainte-Soline et une suspension des autre projets de méga-bassines dans les Deux-Sèvres et ailleurs. Ce moratoire doit s’accompagner d’une concertation large sur le partage de l’eau et l’appui à des pratiques paysannes locales protectrices de la biodiversité.
Sans la confirmation d’un tel moratoire d’ici quinze jours, le large mouvement de défense de l’eau annoncera une série d’actions locales et une nouvelle mobilisation nationale.
Nous ne doutons pas que si le gouvernement s’obstinait à passer en force sur les projets de méga-bassines et à s’inféoder au lobby agro-industriel, nous serons bien plus nombreux.ses et résolu.es encore lors d’un prochain rendez-vous.
Bilan de la répression
Les équipes juridiques et médic ont fait un premier bilan de la répression :
- pas moins de 7 hélicoptères et plus de 1 700 FDO ont été déployés, un dispositif dont le coût est estimé à plus d’un million d’euros.
- une soixantaine de personnes ont été blessées dont 5 hospitalisées, 4 d’entre elles sont déjà sorties et la dernière devrait sortir de l’hôpital de Poitiers vendredi.
- 4 personnes ont été placées en garde à vue, elles étaient dans différents cortèges et ont été interpelées de manière aléatoire.
- Lors de leur comparution immédiate elles ont demandé à avoir l’opportunité de préparer leur défense. Elles seront donc jugées le 28 novembre au tribunal de Niort, en attendant elles portent le poids d’un contrôle judiciaire. Fin novembre soyons nombreu·ses·x à leur apporter notre soutien ! »