« Il y aurait presque de la naïveté dans la déclaration de Candidature de Monsieur Claeys pour la mairie de Poitiers, ce qui est un comble quand on sait qu’il brigue un 3ème mandat. Les thèmes mis en avant, « transition » et « démocratie » sont les axes de son échec pendant douze ans. Comment peut-il penser convaincre que ce seront les piliers d’un éventuel nouveau mandat ?
Le député maire a été un de ceux qui ont voté une organisation territoriale éloignant les décisions des habitants. Le maire a toujours habillé ses décisions du lexique de la concertation, s’efforçant de faire approuver après coup ce qui se décidait dans l’entre-soi : après l’Ancien théâtre, nous sommes partis pour faire de même avec le quartier du Palais.
Le maire et le président de Grand Poitiers a échoué dans la mise en place d’une politique de mobilité qui permette de faire face à l’urgence climatique : le naufrage d’un BHNS à Poitiers, la construction d’un projet de territoire flou et sans ambition dans son schéma des énergies, faisant la part belle à la voiture individuelle, oubliant les alternatives comme on est en train de s’en apercevoir dans l’affaire de RN147, tout cela montre que la fibre écologique est bien fragile chez le candidat qui aura bien de la peine à convaincre qu’il a changé de logiciel.
Il y a « les faiseux et les diseux » dit-il volontiers à son opposition pour faire valoir le fait, qu’aux affaires, il est celui qui construit, pas celui qui parle. A-t-il vraiment fait quand, au bout de tant de temps, la ressource en eau reste fragile, les captages essentiels comme celui de Fleury, ne sont pas protégés à la hauteur de l’ambition qu’ils méritent ? A-t-il fait assez quand sur la chapitre de l’alimentation, le bio peine à pénétrer la notion de local sur notre territoire ? Opposé au cumul des mandats dans le temps, je pense qu’il est grand temps qu’il laisse faire les autres… »
Jacques Arfeuillère est élu à Poitiers et Grand Poitiers pour la liste « Osons Poitiers » et s’est engagé dans la plate forme municipale Osons2020
Avant de faire la leçon aux agriculteurs, Alain Claeys pourrait balayer devant sa porte, mais laquelle ? L’homme aux multiples mandats, n’à-t-il pas encore celui de président de la SMAPS : syndicat chargé de gérer le plans d’eau de Saint Cyr.
Je vous propose mon point de vue (à compléter) sur ce lac de 85 hectares et sans doute plus de 2 millions de m3 d’eau.
LE PARADIS DE SAINT CYR MENACÉ
Quand les inepties se multiplient, la maladresse ne peut pas servir d’alibi ; et comme nous sommes persuadés que nul n’est malveillant, pour apporter remède à l’insuffisance, il faut se réunir pour l’évaluer.
Tout avait pourtant bien commencé : le labeur des ouvriers nous avait dessiné un lac de 85 hectares, abondé par la nappe phréatique de St Cyr ; cette eau limpide sur le fond de carrière, avait osé la couleur émeraude des laquettes de montagne et autres plages de Bretagne ; nos élus bien inspirés, avaient posé la base nautique offerte aux vents de la vallée. On était bien !
« On était bien ! », mais comme la chanté Nino Ferrer : « Un jour ou l’autre, il faudra bien qu’il y ait la guerre… » Supposait-il que l’homme naturellement bon n’en est pas moins naturellement c.. ? Car enfin, après avoir utilisé les deniers publics pour construire la Base nautique, qui aurait pu imaginer que les contribuables (communes alentours) soient à nouveau mis à contribution pour, notamment, planter plus de cent arbres sur la presqu’île, et autres haies multipliées pour couper le vent ? La raison cachée est certainement moins celle de l’imbécillité que du « sauve qui peut » : l’eau limpide du Lac de St Cyr est devenue grise, et les algues y prospèrent abondamment ; près du toboggan, à la sortie d’une canalisation, il y avait ces derniers jours une odeur pestilentielle. En outre, les fertilisants et désherbants déversés sur les dizaines d’hectares du golf, ne constituent-ils pas une pollution majeure ; enfin, l’abondance d’arbres qui étouffent la belle lumière du plan d’eau, n’est-elle pas une vaine tentative pour absorber une partie des nitrates qui descendent dans le lac. Nul ne devrait s’accommoder de ce danger pour les baigneurs et autres compétiteurs aquatiques, à fortiori puisqu’il s’agit d’un faux dilemme déjà résolu en d’autres lieux : par l’usage du green synthétique, ou mieux encore, au golf 100% écologique du Bois-Guy d’Ille et Vilaine. Pour ne rien faire, l’argument bateau souvent avancé – c’est une question d’argent – ne serait pas recevable. Certes, toute bonne intention a des limites, et les contributeurs sont amenés à choisir. Ici évidemment accompagner la voile et la natation, comme ailleurs on accompagne l’athlétisme, le foot… Mais peu imagineraient que ce soit pour venir combler un « déficit » du golf (qui n’est pas l’UFOLEP) et celui de son restaurant qui n’est pas une cantine.
Jacques TOURET 29 septembre 2019