Participation aux élections – tous scrutins confondus – et confiance dans les élus sont en érosion constante. Pourtant, le système perdure, qui nous demande de croire en l’avènement d’un sauveur, issu des urnes, à petite ou plus grande échelle.

Et aujourd’hui, où sont-ils, ces « sauveurs » ? Tout en haut, ils nous maltraitent, nous oppressent et tentent de détruire dignité et espoir. Et plus près de nous, ils sont absents. Ou plutôt, ils étaient absents, jusqu’à il y a quelques semaines. Au cœur de ce brouhaha de promesses électoralistes, leur silence est pourtant assourdissant, au sujet des violences policières. Dans notre département, quel maire a pris publiquement la parole pour dire qu’il s’oppose à ce qu’on maltraite la population ? La sécurité de la population est pourtant l’une des missions d’un maire.

On est entré dans une spirale, sans possibilité aucune d’effectuer un demi-tour. Si on veut bien sortir la tête de son smartphone et se souvenir des leçons de l’Histoire, on sait où mènent irrépressiblement les spirales…..

On ne peut élire des gens qui ne remplissent pas l’une des missions les plus importantes qui leur soit confiée : la protection et la sécurité de la population. Que les violences policières soient perpétrées ou non sur le territoire de leur commune ne change rien aux termes de cette mission. Ils sont défaillants sur le sujet et il est urgent et vital de se le rappeler si on a l’intention de faire un tour dans l’isoloir ce dimanche.

Suis-je la seule à trouver hallucinant que cette question cruciale soit absente de la campagne électorale en cours ?? Au moment où on s’apprête à élire des gens supposés nous représenter (avant de représenter l’État), il me paraît essentiel et urgent – et il est encore temps de le faire – de questionner les maires et élus sortants et autres candidats et de leur demander une prise de position publique et claire sur la question des violences policières. Si notre silence à tous (majoritairement) est coupable, celui des élu-e-s l’est encore davantage : il relève de l’irresponsabilité, de l’inconséquence et de l’absence de courage.

Cette élection n’est définitivement pas une élection comme une autre. Son contexte – l’urgence environnementale et planétaire, la demande croissante de démocratie réelle et concrète et le climat de violence d’État – nous place tous devant de nouvelles responsabilités.

En tant qu’habitants et habitantes de communes de la Vienne, demandons aux maires et conseillers sortants et à tous les candidat-e-s à cette élection de s’engager à respecter l’une des missions les plus importantes d’une équipe municipale : la protection et la sécurité des habitants, et de prendre publiquement position sur le sujet des violences policières ! Le silence à ce sujet cautionne cette violence d’État et en rend complices ceux qui ne s’expriment pas.

Marie Mai

Rédaction

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