Grosse journée pour Benoît Coquard et François Ruffin, le matin aux Fonderies du Poitou à Ingrandes pour ce dernier, puis au cinéma Le Dietrich l’après-midi (séance affichant complet depuis la semaine dernière). Et le soir à Tison pour une soirée-débat…

« Il y a eu du soleil » sur l’ilot Tison, mardi 29 juin : beaucoup de monde pour partager ce moment de débat avec Benoît Coquard, sociologue à l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) et François Ruffin, journaliste, fondateur de « Fakir » et député « La France Insoumise » de la Somme. Les quelques 300 personnes (et plus) présentes ont assisté à des interventions de grande qualité de la part des deux invités, présentés par Olympe et Gérard, au nom des associations organisatrices. Difficile de résumer en quelques lignes, voire en quelques minutes de vidéo, la teneur des propos des invités et des questions et interventions du public. Un aperçu dans cet article avec de courts extraits de la soirée…

On retiendra la grande qualité du travail de B. Coquard qui au travers de son étude sur les jeunes de milieu populaire en Haute-Marne (« Ceux qui restent » aux Ed. La Découverte) dresse un portrait distancié, rigoureux et respectueux de ces « victimes » de la mondialisation libérale, coincés entre précarité, chômage, repli sur soi et valorisation des sociabilités locales. Une réflexion qu’il articule avec l’irruption, dans le champ politique, du mouvement des « gilets jaunes » en 2018.

François Ruffin, on le connaît mieux (!) au travers de son travail de journaliste (son premier métier) et depuis 4 ans comme parlementaire de la Somme, élu d’une circonscription populaire, (56 % au second tour) où l’extrême-droite s’est fortement incrustée depuis une vingtaine d’années (17 % au premier tour en 2017). Un vrai défi à l’époque de s’opposer au macronisme alors en pleine ascension et à l’extrême-droite en embuscade. Un autre défi aussi de pouvoir réunir sous la bannière « Picardie debout » la gauche dans son ensemble (hors PS) avec un discours et un programme de combat. La députée sortante du parti socialiste réunissant, quant à elle 7 % des voix…

Des interventions, tant de B. Coquard que de F. Ruffin, on retiendra surtout après la toute récente séquence électorale, l’absolue nécessité d’articuler luttes sociales et luttes écologiques, « remise à niveau » face aux besoins d’une large part de la population en « déshérence politique », abandonnée qu’elle a été par « la gauche de gouvernement » , depuis des décennies.

La gauche, les ouvriers, la mondialisation,… la peur…
Irruption des gilets jaunes… et la gauche dans tout ça ?

Et comme l’a affirmé avec force F. Ruffin en fin de soirée : « …si on pose le débat sur le plan cultuel et culturel, on est cuit… »

Dom

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