
Eau potable au robinet : l’État s’en lave les mains
Depuis 9 mois, pour 300.000 habitants de la Vienne l’eau du robinet n’est plus « potable » ; elle contient des teneurs non réglementaires de résidus de pesticides cancérigènes interdits depuis 2020.
- Ce n’est pas sa faute dit l’Etat : il a autorisé ces molécules il y a 30 ans pour l’usage agricole sur la base d’études faites par les fabricants. Il a juste omis de les vérifier. Quand il a tardivement interdit ces produits il a juste omis d’appliquer le principe pollueur-payeur poure réparer les dégâts.
- Ce n’est pas la faute de l’Agence Régionale de Santé : quand en 2023 elle a cherché systématiquement les résidus du Chlorothalonil interdit depuis 2020, elle les a trouvés. Elle a fait son travail en alertant les producteurs d’eau . Elle a cru nous rassurer en minorant les risques.
- Ce ne serait pas non plus la faute du préfet :il a appliqué le règlement en autorisant pour une période de 3 ans renouvelable la distribution d’eau non potable.
- Ce serait donc la faute à PAS DE CHANCE !
Les producteurs d’eau potable, Eaux de Vienne et Grand Poitiers, ont d’emblée informé leurs abonnés et tiré la sonnette d’alarme : ils n’ont les moyens ni techniques ni financiers pour éliminer ces molécules. C’est déjà bien qu’ils aient réussi à en stabiliser la teneur.
C’est donc parti pour 6 Ans minimum ? Nous n’acceptons pas cette fatalité.
C’est le rôle de l’ETAT de mobiliser moyens techniques et financiers pour que les producteurs publics d’eau potable puissent traiter au plus vîte la pollution qu’il a provoquée en violant le principe de PRECAUTION..
Pour sauver à l’avenir la SANTE PUBLIQUE , l’ETAT doit tout faire pour que ça ne se reproduise pas : il doit limiter l’usage des pesticides en accompagnant financièrement les agriculteurs : c’est ce qu’on nomme la PREVENTION.
Les préfets doivent dans l’urgence interdire l’usage des pesticides dans les secteurs vulnérables des aires d’alimentation des captages d’eau pour l’alimentation humaine. Ils en ont les moyens règlementaires et cette mesure réaliste ne toucherait qu’une partie des bassins d’alimentation.
Le Préfet de la Vienne , sollicité, refuse de le faire. La Santé Publique attendra.
Le 22 Mars nous dirons que nous n’acceptons pas cette démission de l’État.
GREENPEACE POITIERS, VIENNE NATURE, UNION FEDERALE DES CONSOMMATEURS Vienne