Les gouvernements successifs à partir des années 1990 ont développé de manière importante des dispositifs de « contrats aidés », « d’emplois aidés » et ainsi mis progressivement en place des mesures d’exonérations des cotisations sociales. Le dernier en date est le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), dont l’utilité est très contestable.
LULCGT Sud Vienne a dénoncé de longue dates ces cadeaux au patronat, dont l’effet sur l’emploi est pour le moins controversé. Mais les supprimer de manière brutale avec comme seule réponse la formation, n’est pas acceptable.
La suppression des contrats aidés, c’est plusieurs centaines de familles qui se verront reléguées de contrats précaires au rang du RSA avec les difficultés à vivre qui en découlent qui s’ajoute à une situation déjà délicate. Mais non seulement cela, si l’on prend l’exemple d’un chantier d’insertion qui emploie 20 salariés en emploi aidé, c’est en plus 4 salariés d’encadrement qui n’auront plus d’emploi et 140 familles adhérentes qui ne bénéficieront plus des services rendus. L’exemple est donné par la MJC de Montmorillon et les conséquences de cette mesure seront désastreuses tant pour les personnes que pour notre Sud Vienne. Les associations d’aide aux personnes âgées seront aussi impactées.
Les bénéficiaires des emplois aidés sont majoritairement des personnes très fragilisées par des années de chômage, sans revenu professionnel et en situation sociale délicate. Ces personnes ont d’abord besoin d’un toit, de subvenir à des besoins élémentaires tels que la nourriture et la santé.
Nous dire que ceux-ci coûtent cher, quelle arrogance quand on sait que nombre d’entre eux ont pour finalité une utilité publique, notamment concernant les associations. 7500 € par emploi, n’est-il pas moins élevé que le montant du CICE de 340 000 € par emploi, bien souvent au seul profit des entreprises du CAC 40, sans autre résultat que de nourrir les dividendes versés aux actionnaires.
Cette suppression à l’emporte-pièce des contrats aidés est une erreur grossière de la majorité gouvernementale, qui s’ajoute à la déjà trop longue liste de ses exactions sur les questions d’emploi.
M le Député installée confortablement sans souffrir d’un manque alimentaire et de mobilité ne mesure vraiment pas les conséquences de ses choix politiques du passé et du présent sur notre territoire.
L’ULCGT Sud Vienne considère que ces emplois doivent être remplacés par des emplois pérennes d’une durée réelle avec un salaire qui permet de vivre et de redynamiser notre milieu rural par une politique de la relance économique en augmentant les salaires et autres revenus. En effet, ce n’est pas l’utilité de l’emploi qui est en cause mais bien le statut de ces emplois, qui bien souvent compensent les manques des politiques publiques menées depuis plusieurs années.
Et ce n’est pas la loi travail XXL qui va améliorer le quotidien des travailleuses et travailleurs du Sud Vienne, L’ULCGT Sud Vienne affirme que cette loi va précariser encore plus l’emploi. Nous appelons à venir manifester le 21 septembre à partir de 14h Stade Rebeillaud à Poitiers
Communiqué de presse UL CGT SUD VIENNE