Un tissu rhétorique bien élimé.

[sur l’illustration, le seigneur écrit sa parole, les pharisiens la répètent servilement]

Tout d’abord le recours à l’allégorie et à sa fonction généralisante – pauvre Marianne qu’on séquestre ! – qui recourt au pathos et mobilise l’argument de communauté.

Le provincial excentré qui ne peut plus emprunter une ligne ferroviaire parce qu’elle a été supprimée faute d’être assez rentable, par qui est-il « pris en otage » ?

Prétendre s’exprimer au nom de tous, c’est totalitaire…

Nous observons ensuite la métaphore in-absentia dont on conserve le comparant – la prise d’otages – en escamotant le comparé – la grève. Ce qui revient à suggérer une analogie entre la prise d’otages, qui est un crime, et la grève, qui est un droit démocratique. Ceux qui veulent faire passer les droits pour des crimes sont communément appelés des dictateurs…

Manu Ambrosi

Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Article suivant

Collectif de soutien aux mobilisations 86

ven Avr 6 , 2018
« Nous sommes un collectif d’organisations (Ensemble, Europe Ecologie Les Verts, Génération.s, Groupe local d’action France Insoumise, Jeunes Communistes 86, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français 86, Parti de Gauche 86, UNEF) qui soutient les mouvements sociaux en cours dans le monde du travail et la jeunesse. Nous partagerons sur cette […]
//

Articles en relation