Faut-il « apaiser les esprits » (dixit la ville de Poitiers) et faire disparaître la politique des murs de la ville ? Surtout quand on parle de la Palestine ? C’est d’une fresque dont il s’agit et pas d’un « graffiti » comme semble le suggérer un journaliste de la presse locale dans son interrogation sur la légitimité ou non d’exprimer ainsi sa solidarité avec les Palestiniens. Ce sont des dizaines de milliers de personnes, majoritairement des enfants, des femmes, des familles entières qui sont massacrées dans la destruction méthodique de Gaza, soumis aux bombardements israéliens depuis octobre 2023. Et cela bien au delà de « la guerre que mène l’armée israélienne contre le Hamas« ,… Car la question de fond aujourd’hui, c’est bien le but ultime d’Israël dans cette guerre : se débarrasser une fois pour toute du Hamas ou… des Palestiniens ? Ce que l’extrême-droite israélienne a théorisé depuis des années et que le gouvernement Nétanyahou met en pratique depuis 6 mois. Avec « l’invisibilisation » qui va avec : les médias « grand public » ont relégué Gaza loin dans leur traitement de l’information et seuls des évènements comme les alertes de l’ONU sur la famine qui menace (qui est déjà effective) ou de « nouveaux massacres » remettent le territoire palestinien au devant de l’actualité. Gaza n’a pas fini de nous rappeler que nous n’en avons pas fini avec la Palestine et que ne pas prendre en compte cette réalité ne fait que retarder les échéances futures : la création incontournable d’un Etat palestinien.
.