Le magazine Challenges en juin 2017 publiait son classement annuel, depuis 1996, des 500 premières fortunes de France. On observe ceci . De 1996 à 2017 : une augmentation du nombre de milliardaires qui est passée de 11 à 91 (+700% !). Le montant des 500 premières fortunes a été multiplié par 7 pour passer de 81 milliards (Mds) à 570 Mds.

Le seuil d’entrée dans ce classement « FMIC » (fortune minimum d’inclusion dans le classement) est passé de 100 million en 2016 à 130 millions (Ms) en 2017. Soit plus 30 %.

Un creusement au sein des riches : les dix premiers cumulent 240,7 Mds soit 42% du total des 500 premières fortunes. En 1996 on était à 30 %. Les 91 milliardaires cumulent 435 Mds soit 76 % du total (les 409 millionnaires qui suivent, ont le reste).

Le total de ces fortunes, 570 Mds, représente 25 % du PIB. En 1996 on était à 6 % du PIB!
Les deux premières fortunes (Arnaud (46,9 Mds) et Bettencourt (35,8 Mds) cumulent 82,7 Mds soit par exemple plus que le déficit budgétaire de l’État en 2017 (autour de 70 Mds)…) ou plus que les 20 % de français les plus pauvres.

Des points de repères : En 2017 le déficit de l’assurance chômage serait de 3,7 Mds et de 3 Mds pour la sécurité sociale. Par exemple rien que la moitié de ces 570 Mds permettrait aisément de financer tous les services publics à hauteur des besoins (santé, éducation,…) et la transition écologique. Or ce gouvernement prévoit, de nouveau, 60Mds de réduction de dépenses publiques sur le quinquennat.

Ajoutons la fraude fiscale en France qui est estimée à minima autour de 80 Mds et 1000 Mds selon la commission européenne à l’échelle de l’Europe. On ne peut aussi que conseiller les livres de G Zukman sur « la richesse volée aux nations » ou de A. Peillon « ces 600 Mds qui manquent à la France ». De même le problème n’est pas le coût du travail mais le surcoût du capital estimé en 2011 à 95 Mds (cf http://www.snepfsu.net/outils/index.php)

Aussi la hauteur de la fraude et des inégalités de richesse en France et dans le monde, où 8 personnes possèdent autant que la moitié de l’humanité la plus pauvre, questionne la morale et l’éthique. Selon l’OCDE la théorie du ruissellement des riches vers les pauvres ne fonctionne pas et ces inégalités et fraudes nuisent à la croissance économique.

Quelles solutions ?

Après la crise de 1929, le président Américain Roosevelt en 1933 avait décidé de prélever à hauteur de 79% les revenus des plus riches. A méditer car un certain président va diminuer l’ISF !

Pascal Anger (Ensemble! 17)

Rédaction

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