1500 personnes manifestent à Poitiers. Un premier succès qui nous donne le droit d’en espérer de plus grands.

Pourtant cet ovni politico-social n’était pas évident.

Pourtant la presse locale n’avait envoyé personne à la conférence de presse préalable

Pourtant le régime et ses médias voulaient faire peur (les lycéen-nes malmené-es au lycée Arago de Paris , les casseurs qui viendraient jusque dans nos bras etc.) et la peur du grand méchant Mélenchon qui obligerait chaque manifestant-es à se soumettre à France Insoumise.

Mais la presse ce n’est pas « les journalistes ». Le SNJ (Syndicat National des Journalistes) était de la manif à Poitiers aussi :

Tout a commencé à 12h00 par des stands sur la place du Marché des différentes organisations appelantes :

La banderole de DNSI

Les sandwiches de la CGT cheminot côtoyaient les merguez de Solidaires : une grande première !

Les fumées des uns rappelaient parfois les fumigènes des autres

Le chamboule-tout des Jeunes Communistes

« Colères 86 »

Victor Hugo mobilisé une fois encore : une référence contre les caniches arrogants.

 

Le tout en fanfare

Quelques mains rouges, une idée lancée le matin même en hommage au jeune Maxime qui a eu la main arrachée par une grenade de la gendarmerie sur la ZAD

L’IEPop (Institut d’Études Populaires) avait également appelé à la manifestation

Les organisations avaient souhaité que chaque participant-e amène son panneau. Et on a vu que nous étions nombreux a en avoir marre… d’en avoir marre

Allez ! 14h00 : on manifeste et on se manifeste. Les lycéen-nes devant

Bon.

Ça c’est dit.

Le peuple auraient donc une mémoire historique ?

Lutte Ouvrière n’avait pas participer à l’appel mais était là

Le SAF (Syndicat des Avocats de France) était là aussi

Le ciel était écrasant de soleil

De l’énergie dans les rues piétonnes

De la couleur

Des chants

et quelques déguisements

Cette manifestation a été une des plus joyeusement bordélique depuis bien des années.

Quelle énergie !

Merci Macron de nous permettre de nous réunir entre gens de qualité et de valeurs non cotées en bourse !

Oh ! Une vedette du show biz dans le défilé : Fred Abrachkoff en personne !

Vite : un autographe !

La photo place d’Armes

Le mélange, le bigarré : la vie quoi.

Pas de banderole de tête, pas de cortèges séparés : le joyeux mélange

À la gare; évidemment.

Les lycén-nes du SGL (Syndicat Général des Lycéen-es) en tête

« Cours, Macron, on te laisse 10 mètres d’avance »

.

Le cortège est dense, on est heureuses et heureux d’y être aussi nombreuses/eux

Tous les secteurs en lutte

La police omniprésente d’habitude pour réprimer ou encadrer de façon opprimante la moindre manifestation est comme par hasard aujourd’hui en sous effectif.

C’est là un message clair de la Préfecture qui voulait pourrir notre manifestation en n’assurant pas la sécurité des manifestant-es à pied contre les véhicules à moteurs.

On a déjà connu ça à l’époque du ministre socialiste Allègre, sinistre de l’Éducation nationale dans les années 90 qui ne croyait pas au réchauffement climatique et qui avait eu cette formule : « il faut dégraisser le mammouth ».

Donc on a marché une partie de la manifestation au milieu de la circulation.

Ah ! Au fait ! Le fameux ministre Allègre : on avait réussi à le faire démissionner !

En fin de manifestation ce sont Emmanuel et Mélodie

Le texte unitaire lu en fin de manifestation

« Pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité,

Marée populaire le samedi 26 mai

Un constat s’impose, Emmanuel Macron, son gouvernement et le Medef sont décidés à imposer coûte que coûte une restructuration en profondeur de la société française : politique d’austérité, destruction des droits des salarié.es, introduction de la sélection à l’entrée de l’université, casse des services publics, aggravation du sort des sans emplois, réorganisation aggravant les inégalités en matière d’accès à la justice, réforme fiscale favorable aux plus riches, loi répressive contre les migrant.es, priorité donnée au secret des affaires contre le droit à l’information, introduction de l’état d’urgence dans le droit commun, répression des mouvements sociaux et des jeunes des quartiers populaires, utilisation de l’égalité femmes-hommes comme simple outil de communication, sans moyens financiers, alors que les femmes sont les premières concernées par les régressions socialessans oublier une politique militariste au niveau international. La multiplication des mesures prises avec brutalité sur tous les fronts a un objectif, celui de créer un effet de sidération et espérer ainsi empêcher toute riposte. Le patronat profite de la situation pour multiplier les restructurations et rester sourd aux revendications du monde du travail. En s’en prenant aux personnels à statut, en particulier aux cheminot.es, Emmanuel Macron espère, s’il l’emporte, casser tout esprit de résistance.

Ce coup de force peut échouer, car les mobilisations se multiplient dans le pays, chacune avec sa spécificité : journée nationale d’action, grèves, occupation d’universités, manifestations… Il appartient évidemment aux organisations syndicales de décider, avec les personnels concernés, de leurs formes d’action. Chacune d’entre elles a, a priori, des ressorts différents, mais au-delà de tel ou tel aspect, ce dont il est question concerne la nature même de la société dans laquelle nous voulons vivre. Voulons-nous vivre dans une société où les droits sociaux seraient réduits à néant, où les services publics et la sécurité sociale auraient disparu, où l’inégalité de traitement des territoires serait la règle, où l’accès à l’université serait de plus en plus réduit, où les lanceuses et lanceurs d’alerte et journalistes seraient bâillonnés, où les défis écologiques seraient soumis aux intérêts de la finance, où le logement, les HLM et les locataires seraient marchandises, où la lutte contre les discriminations se réduit à des discours ? Ou, au contraire, voulons-nous une société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus égalitaire avec un meilleur partage des richesses ? Tel est l’enjeu.

Le gouvernement espère que ces mobilisations sectorielles restent isolées et qu’il pourra les défaire les unes après les autres en tenant bon, en les laissant s’épuiser ou en les réprimant. Affichant sa détermination, il espère ainsi nous décourager. Il se trompe, comme le montre la multiplication des collectifs citoyens en lien avec les salarié.es, les retraité.es et les étudiant.es ainsi que le succès de la solidarité aux grévistes, notamment à ceux de la SNCF. Il s’agit maintenant d’aller plus loin et, toutes et tous ensemble, d’affirmer dans la rue que des alternatives existent, que nous ne nous résignons pas au sort que nous promet ce gouvernement. Il fait la sourde oreille, il faut le forcer à nous entendre et à retirer ses projets.

Dans le respect de nos champs d’interventions respectifs, nous voulons aller au-delà de toutes les mobilisations positives qui existent déjà et rassembler toutes les forces sociales, syndicales, associatives, politiques pour construire et réussir ensemble un grand rendez-vous citoyen. Partout en France organisons le samedi 26 mai une marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité. »

Si vous avez lu tout le texte vous avez bien droit d’en reprendre un peu :

Rédaction

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