« La Maison » à Poitiers pour les jeunes mineurs isolés

« La solidarité c’est la tendresse des peuples » Tomás Borge

« Bonjour, nous sommes habitants du lieu d’hébergement ouvert le 6 juin 2018, mis à disposition des jeunes mineurs rejetés de l’aide sociale à l’enfance et dans le besoin d’un logement.

Depuis son ouverture (déclenché par nécessité suite à la coupure d’électricité début Mai dans le premier lieu d’habitation) jusqu’au premier Août, la maison ne connaissait pas la suite de son histoire. En moins d’un mois, c’est plus d’une vingtaine de personnes qui se sont activées afin de s’organiser pour vivre ensemble à nouveau. Une fourmilière de vies, de bons moments, et de galères, qui, parce que nous avons fait le choix d’être ensemble, font de cette maison et de ses habitants une force pour ces jeunes qui peuvent ainsi trouver un endroit où être chez eux, ou « poser la tête ». Tout n’est pas rose mais nous faisons notre possible individuellement pour apporter une aide ou pour en bénéficier, afin de retrouver de la couleur et des sourires.

(…)

Malheureusement depuis le début du mois d’août, c’est avec la pression du passage d’un huissier de justice que nous vivons. C’est déterminé à faire les choses en règle que nous réagissons à cette menace. Pour nous il s’agit de maintenir un lieux de vie essentiel à de nombreux jeunes, pour eux ils s’agit de les en expulser afin de récupérer un bâtiment inutilisé depuis plusieurs années. Alors même qu’ils ne se saisissent pas du problème de ces jeunes, ils décident de mettre en place les moyens pour anéantir ce que nous tentons tous, avec difficulté, de bâtir. Logement, nourriture, soutien, loisirs, activités, lecture, console, bricolage… c’est ce que l’état veut reprendre à des gens pour qui il ne bouge pas le petit doigt alors même que la loi l’y oblige. En revanche c’est d’une main ferme qu’il prépare l’expulsion et la mise à la rue de mineurs. La justice soumet ces jeunes à des procédures, toujours plus longues et compliqués, toujours plus surveillés et refusés, sans compenser cette attente de statut en leur proposant des conditions de vie acceptables. Livrés à eux même, comme ils l’ont été pour arriver jusqu’à nous, ils sont malmenés par une machinerie de plus en plus condamnable.

(…) Merci d’avance pour l’attention portée à ce message et très bonne journée à tous !

Le collectif de la Maison »

Contact : <actionscollectivespoitiers@hotmail.com>

Rédaction

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