La prise de parole d’Alternatiba Poitiers à Niort. Manifestation contre les bassines

« L’eau potable, les bassines, la sécheresse dans la Vienne ». Manifestation du 11 novembre 2018

L’eau potable, les bassines, la sécheresse dans la Vienne

Prise de parole de Christiane, au nom d’Alternatiba Poitiers, pendant la manifestation contre les bassines à Niort le dimanche 11 novembre 2018 .

Dans la Vienne, les bassines, c’est 41 projets sur le bassin du Clain destinées à stocker 36 millions de m3 d’eau sur plus de 500 ha et 2 sur le bassin de la Sèvres Niortaise. C’est l’équivalent d’une ville de 90 000 habitants.
Dans la Vienne, il y a aussi 144 communes qui font l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle en raison de la sécheresse, des inondations et coulées de boue, avec des conséquences assurantielles importantes.

En amont de la Vienne, le lac de Vassivière, qui doit alimenter la centrale de Civaux, est actuellement vidé sur plus de 8 mètres de hauteur.

A Civaux, les substances chimiques et les radioéléments, habituellement rejetés dans la Vienne en fonctionnement normal de la centrale, sont stockés en attendant que le débit de la rivière permette à nouveau ces rejets. Pour information, les habitants de Châtellerault boivent l’eau de la Vienne.

Je vais donner un exemple de la politique des petits pas : À propos des zones de captages : La source de Fleury alimente 30 à 50 % des besoins de Poitiers, soit les besoins de 60.000 habitants, avec des taux de nitrates maintenus en dessous du taux autorisé uniquement grâce au mélange de l’eau de la source avec celle du Clain. Or, Grand Poitiers enorgueillit de son acquisition de 6 ha de parcelles autour de la zone de captage de Fleury sur 2600 ha nécessaires pour assurer une eau potable, selon les associations de défense de l’environnement. Pour cette zone de 6ha récemment acquis, le cahier des charges des terres qui seront proposées en fermage devra comporter 10 % de culture biologique, et une réduction et non l’arrêt des intrants agricoles. Je vous laisse apprécier.

Après le rapport Acclimatera, sur l’anticipation du changement climatique en Nouvelle Aquitaine, qui précise

  • l’indispensable considération de la ressource en eau comme finie et unique,
  • de restaurer des conditions naturelles d’une alimentation des eaux superficielles et souterraines avant d’autoriser la création de stockages
  • d’accorder une meilleure considération aux initiatives associatives, professionnelles et citoyennes pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique

Après le rapport Bisch sur les ressources en eau, qui montre une fréquente sous évaluation des risques liés au surdimensionnement des retenues, ou l’absence de stratégie pour réaliser des économies d’eau dans tous les secteurs

Pour information, on estime actuellement que les bassines risquent de ne pas être remplies deux années sur dix – et ce risque devrait augmenter avec le dérèglement climatique en cours.

Combien il faudra encore de rapports avant d’arriver à une gestion territoriale de l’eau  ?

A l’opposé des réponses que ces rapports préconisent, le gouvernement, suivi de près par ses bons élèves -préfets, agences de l’eau, chambres d’agriculture, …) poursuit sa fuite en avant.

On court toujours vers la seule logique économique au service des plus riches, des plus influents, des plus pollueurs aussi, qui se gavent de plus en plus sur le dos de la population et au mépris total de toute considération écologique.

La dissonance entre les discours des décideurs politiques et économiques et leurs décisions est immense.
Que faire pour se battre contre le pot de fer ?

Manifester, informer, signer des manifestes et des pétitions, boycotter, changer nos habitudes de vie, préparer des actions de masse de désobéissance civile, former des milliers de gens à ces pratiques.

Oui, toutes ces actions sont efficaces. Elles conduisent à des petites et des grandes victoires. Les actions des associations, des ONG, des citoyens, des consom’acteurs, des désobéissants, portent régulièrement leurs fruits.
Les mobilisations actuelles contribuent largement au fait que ces projets de bassines commencent à prendre l’eau, et nous espérons tous que ces projets finiront par couler.

Embarquons de plus en plus de gens autour de nous dans ces actions individuelles et/ou collectives. Elles ont toutes leur utilité et contribuent à aller vers une société plus juste, plus conviviale, et vers la transition écologique et énergétique.

Rédaction

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