L’ordre du jour de la CLI (Commission Locale d’Information) du 19 octobre 2018 était bien chargé et évitait de consacrer trop de temps aux sujets qui fâchent.

Pourtant, à la fin, le public a eu droit à une présentation du rapport de l’inspection renforcée qui a eu lieu fin mars sur le thème environnement, un rapport copieux et édifiant dont chacun peut et devrait prendre connaissance. Mis en ligne récemment, il est accessible en allant sur le site de l’ASN et en cherchant à la date du 20-21 mars à l’adresse suivante :

https://www.asn.fr/L-ASN/L-ASN-en-region/Nouvelle-Aquitaine/Installations-nucleaires/Centrale-nucleaire-de-Civaux/Lettres-de-suite-d-inspection

Aux interrogations légitimes qu’il soulève, des questions ont été posées dans la salle.

Exemples :

– L’ASN a fait un exercice montrant qu’en cas de déversement accidentel de produits dangereux sur le site (ex. accident d’un camion contenant du fuel), le système existant (baudruches) pour les empêcher de gagner les canalisations d’eaux pluviales, (i.e. directement la rivière), s’est révélé difficile à mettre en œuvre et inopérant.  La conclusion de l’inspection était que la situation était  préoccupante pour la Vienne.

– Au vu, ces dernières années,  de tous les incidents concernant des fuites d’effluents radioactifs contenant du tritium mais pas que ça, quelqu’un a posé la question de savoir si les fuites et déversements de liquide primaire et de jus de bâches, ne risquaient pas d’emprunter le même chemin (la situation à Tricasten dans la Drôme montre que des canalisations souterraines et des locaux  qui ne devraient pas être contaminés le sont). L’intervenant s’est entendu répondre, sous forme de boutade que c’était « une idée pour une prochaine inspection. »  Pas sûr que cela ait plu aux représentants de la centrale.

– Un autre point relevé concernait la quantification des  rejets gazeux et de leur activité. En juillet dernier, une inspection demandait à EDF de montrer que le paramétrage de son logiciel de mesure des rejets gazeux était fiable après qu’on se soit aperçu, à Tricastin (Drôme) , qu’un mauvais paramétrage avait entraîné la sous-estimation des rejets pendant 10 ans, rien que ça. Ici le logiciel est différent mais tout est dans le paramétrage. La seule réponse entendue était que les rejets de Civaux n’avaient jamais été sous-estimés. Peut-être que c’est vrai. Mais ce n’est qu’une affirmation pas une preuve.

– Enfin, autre sujet de préoccupation : la maîtrise des rejets, i.e. la capacité à arrêter un rejet en cours en cas de dépassement des limites (en 2017, un rejet supérieur aux limites a duré plusieurs jours) et les relations (et pressions éventuelles) des équipes de conduite et le labo.

Rédaction

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