Eté 2020 rime avec été 2019 quant à l’état des cours d’eau dans la Vienne comme dans les départements voisins. Et encore, nous pouvons relever que la pluie des derniers mois a permis de regonfler les nappes phréatiques et de redonner des couleurs à toutes ces rivières parfois totalement à sec à l’issue de l’été 2019. A l’automne dernier, plus de 900 kms de cours d’eau étaient asséchés et bien plus encore avaient des niveaux « d’étiage sévère ». Mais si on doit « croiser les doigts » chaque année pour espérer que la pluie tombera assez pour rétablir la situation avant l’été suivant, on ne peut que s’inquiéter…

Année après année, le constat est le même : avec les bouleversements climatiques en cours, la pluviométrie diminue et devient irrégulière dans notre région. Un automne pluvieux ne signifie pas que le printemps suivant le sera ou que l’automne d’après le sera encore. Alors, à moins de continuer de se cacher les yeux, il faudra bien, au delà des constats, que les choses changent comme le précise Francis Bailly, président de la Fédération de pêche de la Vienne « On est arrivé à un tournant, il faut que tous les acteurs prennent leurs responsabilités. Il faut par exemple mettre en place un nouveau modèle agricole, même si de gros efforts sont faits par les agriculteurs et les irrigants. Il faut trouver des compromis, les pêcheurs ne doivent pas être en opposition avec les agriculteurs. On peut être inquiet sur les effets du réchauffement climatique car il ne faudrait pas qu’il s’accélère. » (La Nouvelle République du 3 mars 2020)

Du côté de son collègue Gilles Brichet de la fédération de pêche de Charente-Maritime, c’est le même constat : les relevés d’état de rupture d’écoulement des cours d’eau ou de débit très faible sont en moyenne de 800 kms soit 40 % du réseau du département à la fin août.

Confronté à « l’alternative » des bassines mises en avant par les irrigants, Jean-Marie Bourry membre de l’association Nature Environnement 17 pointe qu’on a besoin d’autre chose que de prolonger une agriculture dépassée à coup de subventions publiques « qui pourraient être affectées à un autre usage : plus de haies, des arbres, décompacter les sols, les couvrir, améliorer le carbone organique dans les sols pour augmenter la réserve utile… » (La Haute Saintonge du 31 juillet 2020)

Bref, promouvoir une autre voie (voix ?) agricole.

En complément, cet article de Reporterre : https://reporterre.net/De-plus-en-plus-de-cours-d-eau-s-assechent-en-France

et le travail de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) sur l’assèchement estival : https://professionnels.ofb.fr/fr/doc-dataviz/dataviz-lassechement-estival-cours-deau-metropole-2012-2019#onde

Dom

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